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Guide sur les bases des microphones - Principales caractéristiques d’un microphone

Impédance | Symétrie et phase | Sensibilité

Impédance

L’impédance de sortie constitue l’une des principales caractéristiques d’un microphone. Elle reflète la résistance d’un microphone au passage d’un courant alternatif. On classifie habituellement les microphones selon leur impédance : faible (50 à 1 000 ohms), moyenne (5 000 à 15 000 ohms) et forte ( 20 000 ohms et plus). La plupart des microphones d’Audio-Technica se classent dans la première catégorie. Ils fonctionnent directement avec des entrées de mélangeurs de 150 à 4 000 ohms approximativement, ce qui convient parfaitement pour la plupart des magnétophones ou des mélangeurs actuellement sur le marché. Il se peut néanmoins que certains utilisateurs souhaitent brancher un micro Audio-Technica dans une entrée de haute impédance (50 000 ohms). Nous leur proposons alors le transformateur d’adaptation de l’impédance. Il doit être placé le plus près possible de l’électronique afin qu’une plus grande partie du câble du microphone soit à basse impédance symétrique par rapport à la masse. Pour les raisons suivantes :

Il existe une longueur maximale de câble entre le microphone à haute impédance et son entrée. Si le câble dépasse 6 m, on risque de perdre les aigus et le niveau de sortie. Mais en utilisant des microphones et des câbles de basse impédance, la longueur du câble importe peu et on ne risque aucune perte.

Symétrie et phase

La plupart des microphones d’Audio-Technica disposent d’une sortie symétrique. Cela représente un grand avantage aux yeux des professionnels de l’enregistrement. Les lignes symétriques sont beaucoup moins sujettes au brouillage radioélectrique et à la prise de son des parasites et du ronflement. Dans une ligne symétrique, le blindage est mis à la terre et le signal audio est transporté par les deux conducteurs qui ne sont pas mis à la terre. Comme les deux courants de signal vont en sens inverse à n’importe quel moment dans les conducteurs, leur bruit s’annule (rejet du mode commun). Cette élimination s’avère impossible lors de l’utilisation d’un seul conducteur et du blindage. Il est, bien entendu, possible de brancher directement un microphone de faible impédance sur une entrée asymétrique de basse impédance, mais on ne parvient plus à éliminer le bruit. Cela ne pose pas de problème avec les câbles courts, mais avec des câbles longs, on préfère une entrée symétrique.

Cette opération est extrêmement importante lorsqu’on utilise deux microphones (ou plus) simultanément pour les combiner ensuite dans un seul canal ou les enregistrer en stéréo. S’ils sont câblés hors phase, l’un par rapport à l’autre, cela risque d’avoir une incidence sur le niveau des signaux et la réponse en fréquence globale, les niveaux et équilibre tonal pourraient alors varier de façon brusque uniquement par des petits mouvements des micros ou des sources sonores. En stéréo, cela se traduit par un mauvais rendu, une séparation imprécise des instruments et l’affaiblissement des basses. Pour décrire un microphone dont la polarité est inversée par rapport à un autre, on dit qu’il est câblé hors phase. Même si cette expression n’est pas correcte puisque, techniquement, il s’agit d’une inversion de la polarité, elle est si courante dans le vocabulaire audio que nous l’incluons ici.

Audio-Technica fabrique des microphones qui se conforment aux standards les plus répandus de l’industrie : la pression acoustique positive sur la membrane produit une tension positive sur la broche 2 du connecteur de sortie à trois broches ou sur le bout de la fiche de 6,3 mm. Bien entendu, on doit conserver la même polarité sur l’ensemble des câbles reliant le ou les microphones(s) aux équipements électroniques.

Figure 14 : Branchement des connecteurs de microphones courants

 

Sensibilité

Il se peut que la sensibilité des microphones varie légèrement puisque chaque fabricant utilise son propre système de calibrage. Généralement, le signal généré par un microphone, dans un champ sonore d’une intensité spécifiée, s’exprime en décibels (dB) par rapport à un certain niveau de référence. Comme la plupart des niveaux de référence se situent bien au-dessus du niveau de sortie du microphone, ce résultat en décibels est négatif. Par conséquent, un microphone doté d’une sensibilité de –55 dB captera mieux le signal à l’entrée que celui qui est coté à –60 dB. (Figure 15)

Figure 15 : « dB : 1 V »

Audio-Technica évalue les niveaux de sensibilité des microphones en termes de tension de sortie en circuit ouvert. Spécifié en dB 1 V ou en millivolts (mV), c’est le signal de sortie du microphone en fonction d’un niveau d’entrée de pression acoustique (SPL) défini. A-T utilise un niveau de pression acoustique de référence d’un Pa (pascal), ce qui équivaut à 94 dB SPL, ou 10 dynes/cm². (Une référence de 0,1 Pa équivaut à 74 dB SPL, ou 1 dyne/cm²). Dans la plupart des équipements audio modernes, l’impédance d’entrée des microphones dépasse généralement l’impédance de sortie, on les considère donc comme des circuits ouverts. La tension de ce circuit ouvert permet de comparer la sensibilité des divers microphones.

Même lorsque l’on sait comment comparer cette sensibilité (impédance de sortie), cette donnée concernant la sensibilité importe peu au moment de sélectionner un micro. En fait, lors de la conception d’un microphone en fonction d’une utilisation spécifique, il faut prendre en compte la sortie d’un microphone. À titre d’exemple, les micros canon d’A-T ont des niveaux de sortie supérieurs à la « normale » parce qu’ils doivent conserver la même tension de sortie lors de prise de son à distance.

Néanmoins, lorsque l’on dit que « le microphone crée des distorsions », la plupart du temps, cela provient d’une surcharge à l’entrée du système (mélangeur/amplificateur/magnétophone). Si les aigus produisent une distorsion, avant d’accuser le microphone, essayez de placer un atténuateur avant l’entrée. Le modèle AT8202 d’Audio-Technica, conçu pour des microphones symétriques Lo-Z est muni d’une prise de sélecteur pour réduire le niveau sonore de 10, 20 ou 30 dB et cela suffit généralement à régler le problème. (Pour éviter cette surcharge à l’entrée, certains mélangeurs disposent d’un atténuateur d’entrée à commutation.)